LE HAMEAU


Le hameau de Bouzinhac, où se trouve le Mas Ruas, est un lieu chargé d’histoire. Il est entouré de constructions anciennes : dolmens, ruines du château, fermes du Moyen-âge.


Passionnés d’archéologie depuis toujours, nous sommes devenus depuis peu « Ambassadeurs du pays de Sainte-Radegonde ». Nous pouvons vous accompagner à la découverte de ce lieu habité depuis plus de 5 millénaires au milieu de la plus forte concentration de dolmens d’Europe et des lieux de découvertes des statues menhirs (à voir au musée Fenaille de Rodez).



Nous sommes situés à 645m d’altitude sur un causse, grand plateau calcaire, issu de la sédimentation des mers il y a 200 millions d’année. On y pratique surtout l’élevage des brebis qui donnent le lait pour fabriquer le Roquefort. Situé aussi à la limite du Lévézou, étendue arable aux terres plus riches et très irriguées, nous sommes proches des grands lacs de l’Aveyron. A 10mn du Mas se trouve la première plage sur le lac de Pont-de-Salars.

Cette localisation permet une mixité de flore et de faune endémiques aux deux géologies. D’un côté se trouvent buis, genévriers, cades, chardons, et bien sur la Grande Carline, emblème des causses ; de l’autre chênes, bouleaux, hêtres, frênes, forment des forêts luxuriantes.

Au détours des multiples sentiers de randonnées qui entourent le Mas Ruas, on peut rencontrer chevreuils, lièvres, renards, éperviers, faucons, hulottes, chouettes effraies, etc.

L’homme au cours du temps a forgé ce paysage. Le long des drailles (chemins d’estives), des anciennes « routes », de petits murs en pierres sèches jalonnent le parcours. Le petit patrimoine architectural y est nombreux, petits ponts en blocs de calcaire, puits, cazelles (petits abris de bergers), dallages, mais aussi belles fermes médiévales et châteaux enrichissent toute la région.

Le hameau qui entoure le Mas Ruas est riche en histoire. Au travers de ses petites ruelles et de ses « caminous », vous découvrirez toutes les traces de la vie de notre région. Pendant votre séjour vous pourrez demander à vos hôtes de vous emmener sur les endroits marquants de ce passé, ils se feront un plaisir de vous raconter la longue saga du site de Bouzinhac.



Les premiers habitants de – 3000 à – 700 av JC : les dolmens


Les premières occupations de notre village se situent aux alentours de -3000 av J.-C.
Il existe, en effet, autour du site, 4 dolmens. Ces monuments mégalithiques furent érigés durant la période du Chalcolithique, autrement appelée Âge du cuivre. Certains même les datent-ils du néolithique (époque précédente), moment des premières sédentarisations, grâce à l’apparition de l’agriculture et de l’élevage?

Ces monuments sont des tombes, sous lesquelles on peut trouver de 1 individu à plusieurs centaines. Nous pouvons comparer ces tombes à nos caveaux de famille. Il est aussi juste de penser que certaines étaient dédiées, à la famille dominante.

Il est donc logique de se prendre à rêver qu’à l’origine sur notre colline, il y avait un « village » fait de cabanes en pierres à ossature bois, dont les habitants protégeaient leurs morts sous ces dolmens.



L’arrivée des celtes – 700 à – 121 av J.-C. : les tumulus


C’est vers la fin de l’âge du fer (Ve siècle av. J.-C.) que les Celtes se mêlèrent à la population autochtone, en Rouergue, pour former un nouveau groupe d’hommes : les Ruthéni, le peuple des Ruthènes. Ce sont nos Gaulois locaux.
Il est probable que la colline sur laquelle est bâti le village continuait à être un ensemble de terres exploitées. Pendant cette période notre lieu-dit a peut-être abrité une communauté celte, ils vivaient dans des cabanes en pierre et bois.
Il nous en reste pour tous vestiges des tumulus sous lesquels leurs chefs étaient enterrés.
C’est probablement à cette époque que le nom de Bouzinhac trouve son origine.



L’époque gallo-romaine – 52 av JC à 481 : le Mas Marcou


Pendant cette pèriode, Segodunum (Rodez) devint une grande ville entourée de multiples villae. Proche du Mas Ruas il existe une propriété gallo-romaine « le Mas Marcou ».
Il y a de grande chance pour que le lieu dit fût exploité par une de ces villae romaines, soit celle du Mas Marcou, soit une autre, qui reste à découvrir.



Le Moyen-âge du Ve au XVe siècle : « le château », les églises fortifiées


Durant le XIVe siècle, des bandes de mercenaires licenciés, sans soldes, désolent le pays en s’attaquant d’abord aux paysans éloignés des murailles des villes. Ne rencontrant aucune résistance sérieuse, ils vont s’ancrer dans le pays durant un demi-siècle.
Les châteaux et églises fortifiées comme celles de Sainte-Radegonde et d’Inières ont été construits à cette période, au prix de grands sacrifices pour offrir un rempart contre ces écumeurs de pays. Devant l’absence de réactions des autorités légitimes, les moines eux-mêmes se mirent à édifier des tours afin de permettre aux villageois d’abriter leurs familles et leurs biens (voir les sites des Bourines, d’Aubrac, de Bonnecombe).
Ce n’est qu’à la fin du XIVe siècle que ces meutes disparaîtront.
A Bouzinhac, apparaît pour la première fois dans des écrits (en 1330) la famille Déodat de Bousinhac. Propriétaire d’une seigneurie, la famille fait construire, à l’arrière du Mas Ruas, le premier bâtiment en dur. Le hameau devient une exploitation agricole féodale organisée.



Après la renaissance du XVIe au XVIIIe siècle : les premières constructions en pierre


Le « château » se « modernise », on aperçoit dans les pans de mur restants une cheminée renaissance.
Fin XVe et jusqu’au XVIIe la famille Masnau de Bousinhac possède l’ensemble des terres, et exerce les droits de la seigneurie sur la colline.
Au XVIIIe la grande bâtisse au nord du mas est construite, il s’agit de la « délocalisation » du « château », les propriétaires de l’époque souhaitent habiter une demeure plus contemporaine de leur temps, plus spacieuse, plus lumineuse.
A la révolution le domaine est partagé entre les habitants, comme dans bien des lieux en France. La seigneurie disparaît, et le titre avec.



Depuis la révolution, la destruction des fermes, la construction de la bergerie (le Mas)


Au début du XIXe, Henri Martin, avocat à Rodez, rachète petit à petit l’ensemble des petites fermes construites sur le terrain du mas, il les fait toutes détruire et bâtit la bergerie qui devait devenir le mas Ruas, à partir des matériaux ainsi récupérés.